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Céréales Stabilisation du blé sur Euronext

Le prix du blé européen se stabilisait vendredi en fin d’après-midi sur le marché européen Euronext, mais restait encore largement au-dessus des 200 €/t. Il a atteint jeudi son record à la hausse depuis avril 2014.

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À 18 h 00 CE vendredi, la tonne de blé perdait 0,75 € à 212,00 €, sur le contrat de septembre, et 0,50 € sur le contrat de décembre, à 212,75 €.

 

À la même heure, la tonne de maïs reprenait 4,25 € sur l’échéance d’août à 199,25 €, et perdait 1,25 € sur celle de novembre à 195,00 €.

 

L’envolée du prix mondial des céréales se constate depuis fin juillet, aussi bien sur le marché à terme que sur le marché physique. Elle est due aux prévisions de récoltes plus basses que prévu dans une bonne partie de l’Europe en raison de la sécheresse, et d’autres zones du monde comme l’Australie par exemple, indiquent les analystes.

Emballement des cours jeudi suite à une rumeur

La flambée atypique connue jeudi en fin de séance sur les cours du blé en Europe, lorsque le grain a momentanément affiché une hausse de 12 € la tonne, était due à l’erreur de traduction d’un employé ukrainien du ministère de l’Agriculture qui a laissé penser au marché qu’il allait y avoir une interdiction d’exportation des blés de meunerie ukrainiens, a résumé un courtier.

 

« Cela a emballé les cours et la fin de séance a été très sportive, le ministère de l’Agriculture ukrainien a cependant démenti en fin de séance » a dit ce courtier. Jeudi en cours de séance, le blé avait ainsi touché un record à la hausse, à 219,50 € la tonne, le plus haut niveau jamais enregistré depuis avril 2014, selon ce courtier.

 

Par comparaison, l’an passé, au plus haut de l’année, le blé avait seulement atteint 193,25 € la tonne, le 10 juillet sur l’échéance mai 2018.

Tension sur les fondamentaux

« Les fondamentaux se tendent », souligne le cabinet Agritel dans une note. Selon cette source, l’Europe devrait produire seulement 136,6 millions de tonnes de blé (tendre et dur) en 2018, soit une baisse de 15 millions de tonnes par rapport à 2017.

 

L’Australie, dont la récolte a lieu un peu plus tard, en octobre, novembre et décembre, devrait réduire sa production aux alentours de 20 millions de tonnes contre 21,3 millions l’an passé et 31,8 millions en 2016, selon les dernières prévisions, qui ont encore le temps d’évoluer. « La région du sud reste soumise à un déficit hydrique significatif, contrairement à l’autre grande zone de production située à l’ouest », détaille Agritel.

 

Sur le marché, l’Égypte a procédé à l’achat de 240 000 tonnes de blé russe et roumain jeudi, le Japon a acheté près de 108 000 tonnes de blé meunier américain et canadien. Quant à l’Algérie, elle a acheté 360 000 tonnes de blé « toutes origines ». « Probablement que ce pays va chercher à accroître ce volume, ce qui devrait bénéficier principalement à l’origine France, expliquant pour partie l’amélioration des bases sur le physique », juge Agritel.

 

La tendance haussière risque de se maintenir, car sur la tendance de fond liée au facteur climatique se greffe « une disparition de certains vendeurs qui attendent que les prix montent », souligne un opérateur. Cet opérateur ne voit néanmoins pas de spéculation, ni de risque d’émeutes de la faim comparables à celles de 2010, puisque les stocks mondiaux sont « confortables ».

 

Quant au maïs, l’inquiétude commence à poindre chez les producteurs européens. « Cela n’est pas le cas sur l’Ukraine ou à l’opposé sur les États-Unis qui bénéficient de conditions climatiques très favorables pour cette culture », révèle Agritel.

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